"Je pense qu'on est rendu à un point où à la Ville de Montréal, la culture ne peut pas être juste portée par un service, mais par toutes les unités de la ville." - Ericka Alneus
Simon Brault a ouvert la discussion en retraçant trois modèles de villes culturelles : créatives, participatives et globales. Il a souligné les effets pervers de chacun lorsqu’ils sont poussés à l’extrême, plaidant pour une approche intégrée où la politique culturelle est imbriquée dans les autres politiques urbaines (habitation, sécurité, etc.). Pour lui, une métropole culturelle doit garantir un accès équitable à la culture tout en se projetant à l’international.
Ericka Alneus a insisté sur l’importance que toutes les unités de la Ville reconnaissent la culture comme un pilier fondamental, et non comme un luxe. Elle a évoqué la nécessité d’un engagement transversal, notamment en matière de sécurité et de développement économique, et a souligné le rôle de la Ville comme diffuseur exemplaire.
Moridja Kitenge-Banza a mis en lumière la richesse culturelle de Montréal, tout en dénonçant le cloisonnement des initiatives et le manque de vision unifiée. Il a souligné l’importance de soutenir les artistes localement pour favoriser leur rayonnement international, en insistant sur la nécessité d’espaces de création abordables et de meilleures conditions de travail.
Sur la précarité des artistes, Simon Brault a dénoncé l’illusion selon laquelle les subventions suffiraient à garantir des conditions de travail décentes. Il a plaidé pour une reconnaissance pleine et entière du statut de travailleur culturel. Moridja Kitenge-Banza a appuyé cette position en évoquant les défis concrets des artistes, notamment l’accès aux espaces de création et le coût de la vie.
Concernant la diplomatie culturelle, Ericka Alneus a souligné le rôle des artistes comme ambassadeurs de Montréal à l’international. Moridja Kitenge-Banza a insisté sur la réciprocité et la nécessité de mieux valoriser les artistes montréalais à l’étranger, tout en facilitant l’accueil d’artistes internationaux. Simon Brault a proposé que Montréal devienne une ville-refuge pour les artistes menacés, renforçant ainsi son rôle dans les échanges culturels mondiaux.
Enfin, sur les festivals, les panélistes ont plaidé pour une vision à long terme, une meilleure reconnaissance des disciplines moins visibles et une cohérence dans le financement et la redistribution des ressources
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