La tribune internationale de Montréal
Jean-François Roberge
Jean-François Roberge Ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec

Planifier l'immigration et mieux intégrer les nouveaux Québécois

13 mars 2025
Série Politique
Photos de l’événement
Suite à son allocution, M. Roberge s'entretiendra avec :

Stéphane Paquet
Président-directeur général, Montréal International

Avec la Loi sur l'intégration nationale, on va définir comment on veut continuer d'évoluer comme société en attirant et en intégrant tous les talents qui viennent se joindre à nous ici.

Jean-François Roberge | Lire la biographie

Jean-François Roberge est diplômé en éducation préscolaire et primaire de l’UQAM. De 1997 à 2014, il enseigne au primaire et publiera deux romans ainsi qu’un essai pour améliorer le système d’éducation québécois.

Il se présente sous la bannière de la CAQ lors des élections de 2014 dans la circonscription de Chambly et y est élu. Réélu lors des élections de 2018, il est nommé ministre de l’Éducation du Québec, une fonction qu’il occupe jusqu’aux élections de 2022. Suite à celles-ci, on lui attribue les fonctions de ministre de la Langue française ainsi que de ministre responsable des Relations canadiennes.

C’est en septembre de l’an dernier que les responsabilités de ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration lui sont conférées.

Fiche du conférencier

Compte rendu de l'événement :

Dans son allocution, Jean-François Roberge a présenté la vision gouvernementale en matière de langue française, d’immigration et d’intégration. Il a souligné le recul préoccupant du français au Québec, particulièrement à Montréal et Gatineau, malgré une stabilité observée pendant un siècle. Ce déclin, mis en lumière par le recensement de 2021, a motivé une série de mesures : la loi 96, la création du ministère de la Langue française, et un plan d’action interministériel.

Le ministre a insisté sur l’importance de la francisation comme vecteur de cohésion sociale. Grâce à Francisation Québec, 80 000 personnes ont été francisées en 2024, contre 25 000 avant l’arrivée au pouvoir de son gouvernement. Il a toutefois reconnu les limites de la capacité d’accueil et la nécessité de stabiliser l’offre de services.

Sur le plan de l’intégration, il a défendu son projet de loi sur l’intégration nationale, qui vise à définir un modèle québécois fondé sur une culture commune, incluant la langue, les institutions, la laïcité et l’égalité. Il a opposé cette vision au multiculturalisme canadien, jugé incompatible avec l’identité québécoise.

Concernant l’immigration, Roberge a dénoncé la croissance rapide et déséquilibrée de l’immigration temporaire, passée de 200 000 à plus de 600 000 personnes en trois ans. Il a justifié les mesures récentes de restriction (suspension de programmes, quotas sur les étudiants étrangers) comme nécessaires pour préserver les services publics et la cohésion sociale. Il a toutefois assuré que ces décisions seraient réévaluées dans le cadre de la prochaine planification pluriannuelle de l’immigration, qui inclura pour la première fois les volets permanent et temporaire.

En discussion, Stéphane Paquet a soulevé les préoccupations du milieu universitaire, notamment sur les délais d’immigration et les restrictions touchant les étudiants et professeurs étrangers. Roberge a répondu que les universités pouvaient utiliser d’autres voies d’immigration plus rapides, et que les quotas visaient surtout des programmes privés de qualité discutable. Il a reconnu l’importance d’attirer les talents internationaux, notamment dans le contexte géopolitique américain, et s’est dit ouvert à ajuster certains programmes comme celui des talents exceptionnels.

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