La tribune internationale de Montréal
Juan Carlos Salazar, Geneviève Guilbault

Montréal : où l'innovation façonne les normes mondiales de l'aviation

5 juin 2025 Juan Carlos Salazar Secrétaire Général, Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) Geneviève Guilbault Vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable du Québec
Photos de l’événement
M. Salazar s'entretiendra avec :

Mélanie Lussier
Présidente-directrice générale, Aéro Montréal

Civil aviation will have incredible growth from now until 2050 as we expect the number of passengers to near triple

Juan Carlos Salazar | Lire la biographie

Juan Carlos Salazar est diplômé en droit de la Universidad Pontificia Bolivariana à Medellín, en Colombie, d’où il détient d’ailleurs un diplôme d’études supérieures en droit fiscal et des affaires. Il a également une maîtrise en droit aérien et en droit de l’espace de l’Université McGill et une maîtrise en administration publique de l’Université Harvard.

Il débute sa carrière en 1993 chez Tampa Cargo (aujourd’hui Avianca Cargo), où il est secrétaire corporatif et directeur du département juridique au cours des cinq années qu’il passe dans l’entreprise. Il rejoint ensuite en 2000 le ministère des Transports de Colombie en tant que directeur général du transport aérien. De 2002 à 2006, il occupe les fonctions de directeur du bureau du transport aérien et de secrétaire du comité de l’aviation civile colombien de l’Autorité de l’aviation civile de Colombie.

En 2006, M. Salazar est nommé conseiller au transport aérien auprès de l’Autorité générale de l’aviation civile des Émirats arabes unis, un poste qu’il occupe durant 11 années consécutives. Il retourne ensuite en Colombie en 2018 afin d’occuper la fonction de directeur général de l’Autorité colombienne de l’aviation civile. Il est également président de la Commission latino-américaine de l’aviation en 2018. C’est en août 2021 qu’il est désigné Secrétaire général de l’Organisation de l'aviation civile internationale (OACI).

Fiche du conférencier
Geneviève Guilbault | Lire la biographie

Geneviève Guilbeault est diplômée en communication et journalisme de l’Université Laval, d’où elle détient également une maîtrise en communications et relations publiques.

Elle débute sa carrière en 2006 comme attachée de presse adjointe au cabinet du ministre de la Sécurité publique du Québec. Elle est ensuite successivement conseillère en communication au Secrétariat du Conseil du Trésor, puis au ministère de la Sécurité publique. En 2009, elle rejoint le bureau du Coroner du Québec, où elle est responsable des communications et des relations avec les médias.

C’est en 2017 qu’elle se lance en politique sous la bannière de la CAQ dans la circonscription de Louis Hébert à Québec. Elle est réélue en 2018 et est nommée ministre de la Sécurité publique. C’est suite à sa réélection en 2022 qu’elle se voit confier les fonctions de Vice-première ministre du Québec ainsi que de ministre des Transports du Québec.

Fiche du conférencier

Compte rendu de l'événement :

Juan Carlos Salazar souligne l’importance stratégique de Montréal pour l’OACI, qualifiant la ville de capitale mondiale de l’aviation civile. Il met en avant l’écosystème aérospatial dynamique de Montréal, qui comprend plus de 230 entreprises, cinq fabricants d’avions, et une forte concentration de recherche et développement. Il insiste sur l’intégration verticale du secteur et les synergies créées par la proximité entre l’industrie, les institutions de recherche et les organisations internationales comme l’OACI, l'IAT ou l'ACI.

Il évoque également la Zone d’innovation aérospatiale et spatiale du Québec, qui offre un environnement propice à l’expérimentation et à l’innovation, notamment en matière de certification numérique. Il insiste sur l’importance de cette proximité pour accélérer la mise en œuvre de normes internationales, l’OACI étant responsable de l’élaboration des standards mondiaux de l’aviation.

Il présente ensuite le plan stratégique de l’OACI pour 2026-2050, qui repose sur trois grandes ambitions : atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, garantir zéro fatalité dans l’aviation civile, et assurer l’accessibilité mondiale du transport aérien, alors que le nombre de passagers devrait tripler d'ici 2050. Il identifie plusieurs défis majeurs : les risques émergents en matière de sécurité, les contraintes économiques, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, et la nécessité d’investissements massifs pour la transition énergétique.

Enfin, Il insiste sur le rôle clé de Montréal et du Québec dans l’attraction des jeunes talents, notamment grâce à leur expertise en intelligence artificielle, en technologies propres et en financement durable. Il conclut en affirmant que l’avenir de l’aviation se construit à Montréal, dans un esprit de collaboration internationale et d’innovation.

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