Tous nos partenaires et concurrents ont une stratégie industrielle pour la défense, alors je pense que c'est le temps pour le Canada d'avoir une réelle stratégie.
James Davies est comptable agréé. Il a notamment travaillé chez Partners Ressources Group, une entreprise spécialisée dans l’achat de titre de la dette souveraine du Royaume-Uni. Il a aussi été directeur financier chez AKN Group, un groupe d’investissement au sein duquel il était responsable de la sélection et de la structuration des nouveaux investissements. Il fut ensuite directeur chez Cambridge Capital Marine, une société de conseils en investissements dans le secteur maritime. En 2012, il devient président et chef de la direction de Chantier Davie à la suite de son acquisition par la firme Inocea, dont il est co-fondateur, président et chef des finances.
Fiche du conférencierAlain Tremblay est diplômé du Collège militaire royal de St-Jean en études canadiennes et administration. Il sert durant près de 30 ans dans les Forces armées canadiennes, atteignant le grade de Brigadier-général. Il travaille notamment sur les activités d’acquisition et de développement des actifs et sera commandant des forces terrestres dans la région de Québec jusqu’en 2011. Cette année-là, il rejoint Rheinmetall Canada à titre de vice-président, développement des affaires.
Fiche du conférencierPierre Seïn Pyun a été nommé Vice-président, Affaires gouvernementales en octobre 2011. À ce titre, il est responsable des affaires gouvernementales pour Bombardier au Canada et sur le plan international. Il dirige une équipe qui s’occupe aussi des affaires industrielles et communautaires pour l’entreprise.
Avocat de formation, M. Pyun possède une grande expérience en commerce international, ayant travaillé pour le gouvernement du Canada de 1998 à 2011. M. Pyun a notamment été en charge de pratiques sectorielles, en plus de développer et mettre en œuvre des stratégies commerciales globales pour le gouvernement canadien à Ottawa. Il a aussi occupé plusieurs postes diplomatiques pour le gouvernement canadien en Chine de 2001 à 2009, dont celui de délégué commercial principal à l’Ambassade du Canada à Beijing.
M. Pyun est titulaire de diplômes en droit civil et en common law de l’Université McGill ainsi que d’un certificat en commerce international de l’Université de Montréal. Il parle couramment français, anglais, mandarin et coréen.
M. Pyun siège au conseil d'administration de plusieurs organisations, notamment la Chambre de commerce du Canada, l'Association des industries aérospatiales du Canada, le Conseil des affaires canadiennes-américaines, le Conseil commercial Canada-Chine et le Conseil de commerce canado-arabe.
Fiche du conférencier
James Davies souligne que le Canada doit adapter ses investissements en défense à la réalité géopolitique actuelle, marquée par la fin du « dividende de la paix ». Il critique les processus d’approvisionnement trop lents et bureaucratiques, qui freinent la productivité et l’innovation. Il plaide pour des indicateurs de performance axés sur la productivité stratégique plutôt que sur des métriques traditionnelles comme le pourcentage du PIB. Il appelle à une simplification des processus contractuels, à une meilleure gestion des risques et à une approche plus pragmatique dans la construction navale, citant l’exemple du projet Polar Max comme modèle alternatif.
De son côté, Alain Tremblay insiste sur la nécessité d’une politique de défense stable, prévisible et alignée avec une stratégie industrielle cohérente. Il identifie trois piliers essentiels : infrastructure, main-d’œuvre qualifiée et soutien à la recherche et développement. Il évoque les défis liés à la formation d’ingénieurs spécialisés et à la concurrence pour les talents dans la région de Montréal. Il souligne aussi l’importance d’une meilleure coordination entre les gouvernements fédéral et provinciaux, ainsi qu’un soutien accru à l’exportation pour percer les marchés internationaux protégés.
Finalement Pierre Pyun présente Bombardier Défense comme un acteur stratégique en pleine croissance, misant sur la conversion de ses avions civils pour des missions militaires. Il insiste sur l’interdépendance entre sécurité nationale et sécurité économique, notamment dans les domaines de la cybersécurité et de la souveraineté dans l’Arctique. Il appelle à une meilleure intégration entre les secteurs civil et militaire, et à une stratégie industrielle de défense ambitieuse. Il cite la Corée du Sud comme modèle d’approche intégrée combinant approvisionnement, R&D et soutien à l’exportation.
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