Dans un dossier comme celui de la découvrabilité, la force du nombre, elle est absolument capitale, c'est pour ça que j'encourage les autres États à nous emboîter le pas
Mathieu Lacombe est diplômé en journalisme de l’Université d’Ottawa, avec une mineure en science politique.
Suite à ses études, il débute sa carrière en 2011 comme journaliste pour les stations de radio NRJ et Rouge FM à Gatineau. En 2012, il rejoint Radio-Canada comme reporter-rédacteur dans la région d’Ottawa. De 2014 à 2018, il occupe la fonction de chef d’antenne de TVA pour la région de Gatineau-Ottawa. Par la suite, il est responsable des affaires publiques pour la Société de transport de l’Outaouais.
C’est en octobre 2018 qu’il fait le saut en politique dans la circonscription de Papineau sous la bannière de la CAQ. Ayant remporté ses élections, il accède au conseil des ministres à titre de ministre de la Famille du Québec. Lors des élections de 2022, il est réélu et c’est depuis octobre de la même année qu’il occupe la fonction de ministre de la Culture et des Communications du Québec.
Fiche du conférencierDans son allocution, le ministre Mathieu Lacombe a réaffirmé sa volonté de doter la culture québécoise des outils nécessaires pour réussir sa transition numérique. Il a souligné l’urgence d’agir face aux bouleversements technologiques, à la concurrence fiscale mondiale, à l’essor de l’intelligence artificielle générative et aux menaces commerciales américaines. Le ministre a rappelé que la culture québécoise a toujours su tirer parti des innovations technologiques, et que le virage numérique est aujourd’hui essentiel pour assurer sa pérennité.
Il a présenté son projet de loi sur la découvrabilité des contenus culturels francophones sur les plateformes numériques, appuyé par un rapport du comité présidé par Louise Beaudoin. Ce projet vise à garantir que les œuvres québécoises soient visibles sur des plateformes comme Netflix ou Spotify, et à inscrire ce droit dans la Charte québécoise des droits et libertés. Le choix du terme « francophone » plutôt que « québécois » reflète une stratégie d’ouverture à la francophonie internationale, tout en respectant les engagements commerciaux du Québec.
Le ministre a également évoqué d’autres initiatives, dont la création d’une base de données culturelle francophone en IA, le renforcement de la SODEC pour soutenir les industries créatives, et la mise sur pied d’un groupe de travail sur l’avenir de l’audiovisuel, dirigé par Monique Simard et Philippe Lamarre. Il a insisté sur la nécessité de revoir le modèle de production et de diffusion, notamment pour mieux rejoindre les jeunes publics et intégrer les nouveaux formats numériques.
Sur le plan international, il a mis de l’avant la stratégie France-Québec pour la découvrabilité, ainsi que la Déclaration de Québec signée par une quarantaine d’États membres de la Francophonie. Il milite pour la modernisation de la Convention de 2005 de l’UNESCO, en y ajoutant un protocole contraignant pour encadrer les plateformes numériques. Il a appelé à une mobilisation collective pour défendre la diversité culturelle à l’ère numérique, affirmant que ce combat est celui de toutes les cultures nationales.
En conclusion, il a invoqué l’héritage de Jean Lesage pour rappeler que la culture québécoise a toujours survécu grâce à la résistance collective, et que le moment est venu de se battre à nouveau pour qu’elle continue de rayonner au XXIe siècle.
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