La tribune internationale de Montréal
Pierre Cléroux, Stéfane Marion, François Dupuis

Économie mondiale 2018 : le vrai début de l'après-crise financière ?

2 novembre 2017 Pierre Cléroux Vice-président, Recherche et économiste en chef, BDC Stéfane Marion Économiste et stratège en chef, Banque Nationale François Dupuis Vice-président et économiste en chef, Mouvement Desjardins
Série Économie Mondiale
Photos de l’événement
Modérateur :

Clément Gignac
Vice-président principal et économiste en chef, Industrielle Alliance

Lorsque vous entrez dans la phase mature du cycle économique, comme c'est le cas dans plusieurs pays du monde présentement, [...] ne faites jamais confiance aux banques centrales, elles deviennent imprévisibles.

Pierre Cléroux | Lire la biographie

Pierre Cléroux a travaillé pendant 12 ans à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante où il a occupé les postes d’économiste et de vice-président pour le Québec. De 2005 à 2009, M. Cléroux est sous-ministre adjoint au ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation du Québec. De 2009 à 2012, il est vice-président, analyse des affaires du National Industry Clusters Development Program, en Arabie Saoudite. C’est en 2012 qu’il devient vice-président, recherche, et économiste en chef à la BDC.

Fiche du conférencier
Stéfane Marion | Lire la biographie

Stéfane Marion a œuvré plusieurs années pour les ministères des Finances et de l’Industrie du Canada. Il rejoint le groupe économie et stratégie de la Financière Banque Nationale en 1999, où il occupe le poste d’économiste et stratège en chef depuis 2008. M. Marion a été élu meilleur prévisionniste au Canada en 2012 et 2013.

Fiche du conférencier
François Dupuis | Lire la biographie

François Dupuis a notamment travaillé comme journaliste économique et comme conseiller économique au bureau de la coopération de l’ambassade du Canada au Niger. Il rejoint Desjardins en 1988, où il a notamment occupé les postes d’économiste principal et de stratège financier. Depuis juin 2006, il est vice-président et économiste en chef aux Études économiques du
Mouvement Desjardins.

Fiche du conférencier

Compte rendu de la conférence :

Questionnés par M. Gignac, nos panélistes se sont livrés, pour cette huitième édition, à une analyse de la situation économique mondiale. Les discussions ont principalement porté sur trois sujets :

La Chine
Nos panélistes ont soutenu que les récents changements au sein du régime communiste chinois pourraient avoir une incidence sur la durabilité de l’économie chinoise et, à long terme, sur son rôle de moteur de croissance mondiale. Selon eux, des négociations fortes sont à prévoir entre la Chine et les États-Unis étant donné le contexte géopolitique entre ces deux pays, principalement en raison du protectionnisme américain et de l’intervention de l’état communiste, et le déficit commercial de 350 milliards $ des États-Unis.

L’ALENA
Les trois économistes ont ensuite échangé sur les négociations difficiles de l’ALENA qui sont en cours. M. Cléroux s’est dit optimiste quant à leur issue, qu’il y ait entente ou non, car le bon équilibre de nos échanges avec les Américains augmente les chances d’arriver, à tout le moins, à une entente bilatérale. En effet, le Canada est l’un des plus grands marchés d’exportation pour les États-Unis et le premier marché d’exportation pour 33 États américains, qui pourront faire pression sur le gouvernement fédéral. Dans le pire scénario, où même un accord bilatéral serait impossible, l’impact sur l’économie canadienne ne serait pas si grand, selon M. Cléroux, puisque les accords internationaux assurent déjà des tarifs douaniers de 3 à 5% en moyenne.

Le Canada et le Québec
Le retour à la croissance au Canada devrait emmener de nouvelles hausses du taux directeur de la Banque du Canada au courant de la prochaine année, selon M. Dupuis. La reprise de l’économie canadienne est soutenue par le retour à l’équilibre budgétaire au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique. Les trois économistes ont toutefois appelé à la prudence quant à l’utilisation des surplus budgétaires, bien qu’ils soient en faveur d’une diminution des impôts des particuliers et des petites entreprises. Enfin, selon M. Marion, le Québec doit éviter d’augmenter trop rapidement le salaire minimum, ce qui pourrait avoir des conséquences sur l’économie de la province ainsi que sur le taux d’emploi des jeunes.

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