Le Conseil des arts du Canada a reçu, l'an dernier, plus de 2 300 demandes de subvention d'artistes qui cherchent à faire connaître leurs oeuvres sur la scène internationale.
Interrogés par Rebecca Makonnen, les panélistes ont déclaré que le rayonnement international est primordial pour le secteur des arts et qu’il est aujourd’hui facilité par la circulation numérique. C’est ce qui explique, selon Simon Brault, que le CAC ait reçu l’an dernier plus de 2300 demandes de subventions d’artistes qui cherchent à faire connaître leurs œuvres sur la scène mondiale. Nathalie Bondil a, pour sa part, fait remarquer que la diplomatie culturelle a toujours existé et que les arts ont une portée transnationale. À cet égard, Pierre Lassonde a ajouté que ce désir d’exporter notre culture favorise l’émergence d’un sentiment de fierté et d’un attachement à notre patrimoine culturel.
En ce qui a trait à l’exportation culturelle canadienne, Simon Brault a déclaré que, malgré qu’on exporte 16 milliards $ de produits culturels par année, il faut optimiser l’impact de la présence des artistes et des compagnies artistiques canadiennes dans le monde. Il est primordial, selon lui, d’agir en réseaux et de créer davantage de rencontres au-delà du numérique. Il a toutefois déploré le contexte populiste actuel qui engendre un repli et l’apparition de frontières mentales limitant la mobilité artistique. M. Lassonde est d’avis qu’il faut davantage encourager les grandes entreprises culturelles, qu’il a décrites comme des locomotives entrainant avec elles plusieurs autres créateurs.
De plus, Mme Bondil a ajouté que, si les réseaux de coopération sont importants, ils ne doivent pas être limités au milieu artistique et à celui du financement culturel. Elle a donné l’exemple de l’alliance entre le MBAM et l’Association des médecins francophones du Canada pour créer un projet de prescription muséale, une sorte de thérapie par les arts.
Enfin, M. Brault a déclaré qu’on ne peut concurrencer le secteur culturel de pays comme la France et les États-Unis en termes de financement. Selon les panélistes, il est donc essentiel de revoir la façon dont on porte les projets, d’interpeller davantage les citoyens et de soutenir les jeunes artistes, qui sont plus prompts à se tourner vers l’international et le numérique.
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