La tribune internationale de Montréal
Denis Leclerc, Kim Thomassin, Solenne Brouard, Sidney Ribaux

Changements climatiques : l’économie verte peut-elle combler le retard?

20 novembre 2018 Denis Leclerc Président et chef de la direction, Écotech Québec Kim Thomassin Première Vice-présidente, Affaires juridiques et Secrétariat, CDPQ ; Membre du Groupe d'experts en financement durable du Gouvernement du Canada Solenne Brouard Présidente et fondatrice, Polystyvert Sidney Ribaux Cofondateur et directeur général, Équiterre
Série Environnement
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Transiter vers une économie plus verte nécessitera beaucoup de fonds, et pas seulement des gouvernements. Il faut se questionner sur comment utiliser l'argent public comme levier pour attirer les investissements privés.

Denis Leclerc | Lire la biographie

Denis Leclerc détient un baccalauréat en communications publiques et gestion de l’Université Laval et un MBA en direction générale de l’Université Sherbrooke. Il est également diplômé du Collège des administrateurs de sociétés.

Il débute sa carrière en 1989 à titre de directeur principal des affaires corporatives chez Noranda. Il se joint par la suite à AbbitibiBowater en 1999 en tant que vice-président, développement durable et environnement. C’est en 2009 qu’il est nommé président et chef de la direction d’Écotech Québec. Il est également président du conseil d’administration de CanadaCleantech depuis 2017 et est membre dès 2018 du comité stratégique de la Solar Impulse Foundation.

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Kim Thomassin | Lire la biographie

Kim Thomassin est titulaire d’une mineure en psychologie de l’Université McGill et d’un baccalauréat en droit de l’Université Laval. En 2000, elle se joint au cabinet d’avocats McCarthy Tétrault où elle devient, en 2008, associée directrice du bureau de Québec, puis, en 2010, associée directrice pour la région du Québec. C’est en 2017 qu’elle est nommée première vice-présidente, affaires juridiques et secrétariat, à la Caisse de dépôt et placement du Québec.

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Solenne Brouard | Lire la biographie

Solenne Brouard est diplômée de l’École supérieure de Commerce de Rennes. Elle débute sa carrière en France comme coordonnatrice logistique chez CF Gomma Barre Thomas. Au Québec, elle travaille de 2004 à 2005 chez Bombardier, puis chez Avior de 2005 à 2007. Elle se joint ensuite à Intrado Canada avant de fonder et de devenir présidente de Polystyvert en 2011.

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Sidney Ribaux | Lire la biographie

Sidney Ribaux détient un baccalauréat en droit de l’Université de Montréal. En 1993, il cofonde Équiterre dont il devient directeur général en 1998. Parallèlement à ses fonctions chez Équiterre, il a été responsable du dossier de l’énergie chez Option consommateurs, de 1992 à 1998, et président du Conseil régional de l’environnement de Montréal, de 1996 à 2003. M. Ribaux est aussi président de la Maison du développement durable depuis 2011.

Fiche du conférencier

Thèmes abordés :

  • Comment soutenir le développement des entreprises québécoises et catalyser l’attraction d’investissements privés, tout en préservant la propriété et les emplois au Québec ?
  • L’importance d’une meilleure cohérence gouvernementale avec le secteur privé.
  • Marché du carbone et Fonds vert : comment maximiser les retombées ?

Compte rendu de la conférence :

Denis Leclerc a souligné d’entrée de jeu l’urgence d’agir face aux changements climatiques et de modifier nos façons de faire. Toutefois, selon lui, cette transition vers une économie plus verte demande beaucoup de financement et les gouvernements doivent, en ce sens, servir de levier à l’attraction d’investissements privés. À cet égard, Solenne Brouard a rappelé que le développement de nouvelles technologies coûte extrêmement cher et a fait valoir la nécessité d’un appui financier des gouvernements et de l’élaboration de politiques incitatives pour attirer des investisseurs privés. Elle a par la suite déclaré qu’il existe beaucoup, peut-être même trop de programmes publics d’aide aux entreprises, et il s’avère difficile de s’y retrouver sans avoir à y dédier une ressource humaine à temps plein.

Pour sa part, Kim Thomassin a souligné l’engagement de la CDPQ d’augmenter ses investissements dans le secteur de l’économie verte de 50% d’ici 2020, ce qui correspond à 24 milliards $. Elle a expliqué que cet objectif est maintenant lié à la rémunération de ses employés afin de les encourager à s’impliquer davantage dans cette transition. Elle a également rappelé le leadership de la Caisse auprès des pays du G7 lors du sommet à Charlevoix en juin dernier et d’autres investisseurs institutionnels internationaux afin de se positionner sur la lutte aux changements climatiques.

Au cours de la discussion, Sidney Ribaux a mis en évidence le paradoxe des institutions publiques internationales qui, malgré toutes les annonces pour soutenir l’économie verte, investissaient encore, en 2017, 500 milliards $ dans les énergies fossiles. Il a aussi appelé les gouvernements à une implication de tous les ministères dans la lutte contre les changements climatiques car, selon lui, les efforts doivent aller au-delà du ministère de l’Environnement. Enfin, il a salué les initiatives locales comme Le Pacte pour la transition qui permettent de conscientiser davantage la population et de favoriser la mobilisation face aux enjeux environnementaux.

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