La Banque centrale européenne n’a plus aucune munition. C’est maintenant aux gouvernements d’agir pour éviter un ralentissement encore plus prononcé.
Les panélistes sont d’abord revenus sur les principaux faits qui ont attiré leur attention en 2019 : la stagnation des taux d’intérêt, les prévisions à la baisse du FMI pour la croissance et la déconnexion entre la hausse des marchés boursiers et le pessimisme des marchés obligataires.
Mme Rastello, a ensuite effectué un tour des différents enjeux géopolitiques et leurs impacts sur l’économie. Au sujet des tensions entre les États-Unis et la Chine, selon MM. Dupuis et Coiteux, le divorce économique des deux pays devrait continuer. Pour Mme Paquet, si certaines entreprises ont pu bénéficier de cette guerre commerciale pour s’insérer dans les chaines d’approvisionnement, globalement l’impact de ces tensions a été négatif pour l’économie mondiale. M. Bourdon a ensuite expliqué que le BRICS ne sera pas un moteur de croissance et il a déploré le manque de moyens financiers de l’Inde pour atteindre son plein potentiel économique. M. Coiteux a ensuite commenté la situation sociale au Chili, mentionnant qu’il s’agit peut-être du canari dans la mine. Selon lui, les autres pays d’Amérique du Sud devraient dès maintenant se concentrer sur des mesures sociales afin d’éviter de subir les mêmes contrecoups.
La situation européenne a inquiété nos panélistes qui ont souligné l’urgence de l’implication des gouvernements pour redresser la barre, étant donné le manque de ressources des banques centrales pour faire face à la situation économique précaire. Ils ont toutefois minimisé l’impact du Brexit sur les marchés puisque ceux-ci tiennent déjà compte de ce scénario dans leurs prévisions.
Les changements climatiques ont aussi été abordés par nos panélistes. Bien qu’il soit difficile de les intégrer dans des prévisions à long terme, M. Coiteux est d’avis qu’ils sont à considérer au même titre que les risques géopolitiques. Selon M. Bourdon, le secteur privé devrait financer avantageusement les technologies vertes et demander aux entreprises de divulguer leurs stratégies de lutte contre les changements climatiques. Enfin, nos panélistes ont salué la performance économique du Québec cette année et sont d’avis que l’économie canadienne sera en mesure d’encaisser le prochain choc économique.
Avec l'appui de
Avec la collaboration de